Mon grand retour
Ce soir, j’suis rentrée chez moi après avoir subi mère en pleine pulsion hormonale ravageuse.
Mère = ravageuse aussi.
- Je dois à tout prix, à tout prix partir car Paul arrive pour la nuit.
- Qui est Paul, Maman ?
- Paul ? Mais tu sais bien…. Voyons Chouchoune.
- Nan chai pas... (Suis désespérée)
- Mais siiiiii je l’ai rencontré à Saint Trop’ le mois dernier, souviens toi !
- Quel âge…
- 35….
- Mamaaaaaan, tu as 57 ans !
- Il n’y a pas d’âge pour aimer ma chérie !
- Heu aimer ou baiser tu veux dire ?
- Aucune différence pour moi.
Voilà ma mère. Âge indéfini, passe sa vie chez le coiffeur, la manucure ou soin du corps, botox à ses heures pour chasser mâles trentenaires. On peut comprendre pourquoi je suis devenue une femme complètement perturbée, instable (ha bon ?), dont la croissance mentale s'est arrêtée à 18 ans ferme, incapable de savoir ce que je ferai de ma vie à 28 ans révolu, à part être compagne charmante et très sociable.
Elle, oui ma propre mère, m’a piquée l’année dernière un amant charmant, blond, yeux verts… En plus, pas un voisin.
Ce soir. J’arrive chez moi, les beaux-parents sont toujours là. Non pas eux !
Je fais le bisou rituel. Le père d’olivier en profite pour m’en demander un autre avec son air de sale vicelard. Sa mère éteinte dans un fauteuil me fait : « Oh Alix, alors c’était bien ton petit voyage ?! »
Olivier est assis devant le foot. Il n’a même pas remarqué ma présence.
- Ohé ! Ohé ! C’est moi !
- Tan… Ha c’est toi… Super… Fait-il complètement absorbé, hypnotisé.
Je suis là, debout, comme une gourde, les bras croisés.
Mais c’est qu’il vibre, le bougre ! Son corps tout en émoi, haute vibration, ses doigts se crispent.
- Je sors ce soir. Je lui dis. (Je teste les réactions…)
- Ouais ok.
- Ouais quoi !
- Ouais…. Tu vas où ? Attends attends… Attends. Oui, Ha la-la-la-la !!!!
Oui OUI OUI !!!!! BUT !!!!! HAAAAAA !!!!
Pfff… Là-dessus j’appelle copines larguées par le foot elle aussi. Et je disparais sans dire un mot.
J'aperçois Franck devant chez lui qui se trouve par hasard sur le perron. Je lui demande :
- Et bien, tu n’as pas la tête engouffrée dans ton écran ? Pour le foot.
- Heu… Ben j’aime pas trop ça à vrai dire... Le foot !
Finalement il commence à ma plaire ce voisin même si je m’étais jurée de ne pas…
Enfin… Bon.