psycho Alix -1
Parfois j’aimerais que ma petite vie soit un long fleuve tranquille. Mais pourquoi, pourquoi suis-je comme ça ?
Olivier me dit : « tu es une véritable gamine », il va pas bien ou quoi ???
Le suis-je ? Une gamine !
Alix Alix, ne te pose pas trop de questions, sinon ça risquerait de mal tourner dans ta petite tête.
Olivier me donne beaucoup de soucis ces derniers temps. Mouich il doit, j’en suis sûre, se douter de mes petites visites chez mon voisin.
Suis-je une petite sale égoïste qui ne pense qu’à son petit plaisir dans la vie ?
Nathalie m’a sorti l’autre jour autour d’un café avec Margaux :
- T’es vraiment trop toi ! Gonflée on va dire. Tu as un mec pépère chez toi que tu as à dispo comme tu le désires et tu files chez ton Franck, en plus ton voisin, pour t’éclater comme une folle. Tu ne trouves pas ça un peu too much non ? Je ne veux pas te faire la morale hein mais je me demande, c’est tout…
- C’est irrésistible. J’ui ai répondu. A chaque fois que je passe ma porte pour sortir de chez moi, je suis… Attirée !!!
- Là faut faire quelque chose. M’a lancé Margaux très soucieuse de mon devenir. T’as jamais pensé à voir un psy ?
- Raaa un psy, t’es folle ou quoi, un psy, insinuerais-tu que j’ai un problème?
- Noooon. A t-elle continué. Mais ce serait une façon de pouvoir trouver des réponses à tes questions, déjà… Y a pas de honte, si tu veux je te donne l’adresse du mien.
Du coup, j’ai pris rendez-vous… Sans rien dire à Olivier, évidemment.
Une semaine plus tard, suis entrée dans une grande pièce avec dans un coin une immense banquette rouge pompier. Me suis dit : HA NON ! Hors de question que je m’allonge sur ce truc là. L’homme qui se postait devant moi m'a tendu la main, je lui ai serré la pince. Il a fait : ouh quelle poigne ! Et j’ai souri.
Je me suis assise sur un coin de la banquette en regardant tout autour de moi. Grand silence.
Il était beau la quarantaine, ses yeux bleus me fixaient au point que je me sente toute nue tout d’un coup.
- Je vous préviens. J’ui ai sorti. J’espère que vous avez un mental de béton. Même le curé de ma mère n’a pas supporté, c’est vous dire.
Il a relevé ses grands sourcils noirs, tout en réfléchissant :
- Pour commencer, je n’ai qu’une question à vous poser Mademoiselle…
- Ah oui ? Laquelle ?
- Dites-moi… Comment allez-vous ?